LA MINA DEL DIABLO
(REJOIGNEZ-MOI SUR mateo-foto.com)
Voici un film / reportage (en 3 parties) tres tres bien réalisé par Kief Davidson et Richard Ladkani. Incroyable, effrayant, mais pourtant réel ... Il raconte l´histoire d´un enfant de 14 ans, Bacilio Vargas, qui travaille dans l´enfer des mines du Cerro Rico de Potosí.
N´ayant pas trouvé de video sous titré francais, je vais résumer chaque parties du film pour ceux qui n´ont pas écoutés la prof d´espagnol á l´école ...
Les images parlent d´elles memes...
1ere partie:
Résumé:
De 0 á 3 min (Intro):
La mine d´argent du Cerro Rico est exploitée depuis 450 ans.
8 millions de personnes y sont mortes.
Aujourd´hui 5 000 mineurs, rassemblés en coopérative, cherchent toujours avec espoirs les restes de minerais présents dans le mont.
-- Entrée dans la mine --
Le narrateur est Basilio Vargas: "Mon nom est Basilio Vargas, j´ai 14 ans, je travail dans la mine " la cumbra ". Mon chef m´a donné la permission de travailler 24 h de suite. Mon frere s´appel Bernardino Vargas, il a 12 ans et il travail dans la mine avec moi. Nous sommes les assistant de notre chef qui s´appel Saturnin. Il supervise les explosions de la mine. Le plus dangereux dans la dynamite est que ca peut faire céder les murs si elle explose trop fort.
Si " el diablo " est généreux, il va nous donner un bon filon d´argent et va nous laisser sortir vivant."
De 3 á 4 min:
" Ca fait 4 ans que je travail ici. Travailler á la mine est trés dangereux car á tout moment il peut avoir des accidents.
J´ai commencé á étudier á l´école. Pour moi c´est trés important d´étudier car je pourrai obtenir un travail et donc laisser tomber la mine.
De 4 á 8 min:
Potosí est la ville la plus haute du monde (4 300 m).
- " Les mineurs arrivent le matin entre 8h30 et 9 h. Il monte et rentre dans la mine le matin et le matin suivant reviennent á leur maison (24h non-stop). Dans la mine oú je travail nous ne sommes que 10 mineurs parce que cette mine est de mauvaise qualité et on trouve presque jamais de bons minerais .
Nous sommes environ 400 famille vivant á la campagne, á coté de la mine. La famille est la pour nous aider á prendre soin de nous et á entretenir nos outils de travail.
- La maman (qui parle en Quechua): "les mines sont tres dangereuses mais nous avons besoin d´argent pour vivre. Basilio est vital pour nous".
- " Quand j´avais 2 ans, nous sommes montés, avec papa, dans l´ancienne mine oú il travaillait.
Parfois, à la maison c´est tres dur car il n´y a pas de pere á la maison".
De 8 á 10 min:
- " Jamais tu ne dois arreter de coire au " Tío", parce-que si tu le hais, lui il va te punir, il peut meme jusqu´á te tuer avec les explosions. Il peut tuer et manger les mineurs...
Comment tu trouve le "Tío" (Diablo)? Il te fait peur?
- Son frére: "oui il me fait peur"
- " il ne faut pas avoir peur en lui, il faut avoir foi ... C´est pour ca qu´il faut toujours lui donner des offrandes (feuilles de coca...) pour qu´il se comporte bien avec nous, qu´ il te protege des accidents."
De 10 à 14 min:
-" Tous les jours nous allons voir le "Tìo", c`est très important pour nous...
Jamais je ne laisserai mon frère travailler seul dans la mine parce-que je doit le protéger et l´aider pour éviter des accidents"
- Le chef : " Mon nom est Saturnin Ortega. Depuis le début, j´apprends aux enfants comment travailler dans la mine.
Nous, les mineurs, n´avons pas de salaire, nous dépendons de ce que nous retirons de la mine: Si il y a un bon filon de minerais, on peut gagner bien et au contraire si il n´y a rien, on gagne rien.
- " Généralement les mineurs meurent de la silicose. Certains enfants ont déjá la silicose et meurent à 35 - 40 ans. Moi je ne veut pas mourir dans la mine, je veux survivre jusqu´á ce que je sois grand... Et ca me préocupe énormément ..."
De 14 min à la fin :
-" Pour aller á l´école, je dois porter un uniforme, et si je ne le porte pas ils vont me jeter en dehors de l´école.
Le plus important sont les chaussure, le pantalon, la chemise et la cravatte.
L´école est stricte avec l´uniforme mais aussi avec la coupe de cheveux ...
Nous consommons beaucoups de feuilles de coca pour travailler dans la mine. Pour nous elle est très très importante parce-que elle enlève la fatigue, la faim et nous donne plus de forces.
- le chef: " En dehors, nous prions pour que dieux nous protège, mais quand nous arrivons dans la mine, les choses changent, c´est comme si nous étions dans le monde de Satan... C´est son territoire et donc nous devons croire en lui.
Donc nous, les mineurs, croyons en deux choses; Dieux en dehors de la mine et Le diable á l´interieur .
2 eme partie:
Résumé:
De 0 min à 3 mn :
- Le chef: " Dans le cerro rico il y a 500 bouches mines et dans chaque bouche il ya la statue du "Tio"
- " Tu connait l´ histoire du Tío?!"
- Son frere: "Non"
- " Ca date de l´époque coloniale. Quand sont arrivés les Espagnols, les indigénes pensaient qu´ ils étaient des dieux vennus du ciel. Les indigénes devaient s´infliger un travail forcé de 6 mois sans sortir de la mine, 20h de travail pour 4 h de repos. Les indigénes ne voulaient pas travailler á l´intérieur de la mine. Mais les Espagnols creerent une statue avec des cornes et une queue et dirent aux indigenes " si tu ne veux pas travailler ce dieu te tuera ". Et comme en quechua la lettre "D" n´existe pas, Dios se transforma en "Tío"
- " Le travail à la mine est très dur, donc pour moi aller à l`ècole reprèsente des vacances. des vacances d´une demi journée..."
De 3mn 30s á 5 mn :
- " Pendant la premiere année de classe on nous apprend beaucoup de chose dont l´Univers. On nous parle des planetes, des étoiles... Quand je suis á l´école, tout le monde sais que je travail á la mine. Ils m´evoient des insultes comme "voleur de pierres ... c´est pour ca que je suis tout seul et qu´ils ne veulent pas parler avec moi "
De 6 mn á 8 mn :
- " Ah ! Explosion ! Je crois que c`est en bas, non ?! Combien ... 2 ... 2 ... 3 ... 4 explosions ... 5 ... allons-y allons-y ... 6 maintenant ...
Le "tìo" peut nous punir plus que tout avec les explosions parce que si il fait 10 explosions, 8 peuvent passer mais 2 peuvent faire céder les parois de la mine. Donc des gens peuvent mourir car avec ses 2 explosions, le "Tìo" peut garder avec lui, à l`intérieur de la mine, des mineurs... Pour punir... C`est pour ca qu´il faut compter le nombre d´explosions car sinon il peut avoir un accident."
De 8 mn 40 s á 11 mn :
- " Les mineurs vont à l`èglise, prient pour dieu et reviennent á la mine et vont décorer le diable".
- Le prêtre : " Jesus nous aime et nous aimera toujours. Ne vous fatigués pas, ne vous arrêtés pas de l`aimer !! Lui, Jesus ne se fatigue d´être á côté de nous, de vivre á côté de nous."
Quand je vois leurs visages ... quand je vois leurs visages ... je sens que nous n´avons pas fait ce que nous devions faire ... Quand ils viennent ici á l´église, ils prient pour Dieu sans espoirs, car personne ne les aide et n´a pu les aider , personne ne vit et n´a vécu ce qu´ils vivent dans la mine..."
" Ils ne croient pas en Dieu et il faut changer cette pensée. Il ne faut pas qu´ils aient peur de lui, parce-que sinon il vont toujours croire au "Tío". Le monde de dehors est le monde du seigneur, mais le probleme, même si le seigneur est plus fort dehors que le diable á l´intérieur, le seigneur n´arrive pas jusqu´á l´interieur de la mine. Il y a donc une peur: si le seigneur n´entre pas, qui va nous protéger ?! ... Ca doit être le "Tïo".
De 11 mn á 13 mn :
- " Nous devons faire parfois des sacrifices pour que le diable nous protège. Nous baignons de sang l´entrée de la porte de la mine pour que le boive le "Tío", pour éviter que ce soit nôtre sang ... Certains se peignent le visage de sang... et après les femmes des mineurs préparent une grillade de viande de llama. Et après ils brulent les restes du llama á l´entrée de la mine, c´est une coutume."
De 15 á 18 mn :
- " Moi et mon frère sommes á l´école et il nous faut un peu plus d´argent pour pouvoir acheté les fournitures. Dans la vieille mine oú nous travaillons, la qualité du minerais n´est pas exceptionnel et c´est pour ca qu´ils nous payent peu: 20 Bolivianos la semaine (2 euros) et dans les mines de bonne qualité, 30 bolvianos (3 euros). C´est pour ca que je doit chercher une meilleure mine, pour gagner plus ..."
Un mineur : " Ca fait 20 ans que je travail dans la mine. J´ai beacoup enseigné la vie de mineur á beaucoup de jeune, á éviter les dangers et autres désagréments"
- " CHARIOT ! ARRIERE ! "
- " Il faut faire très attention aux passages des chariots car ils ne possedent pas de freins et donc le danger est très présent
De 18 mn á la fin :
- " Tu voit le blanc sur la pierre, c´est de l´argent"
- " Ici il fait chaud, 40 ºC."
- A 950 m de la sortie -
-" Regarde Bacilio, cette fait 45 m de profondeur"
-" Ici c´est le bruit qui nous dérange le plus. Il nous fait mal aux oreilles.
Dans chaque nouvelle mine, on va voir la "Tío" pour qu´il nous protège dans cette nouvelle mine."
3 eme partie:
Résumé:
De 0 á 2 mn:
- " Celui-ci est le "Tío" le plus grand de la mine. Rosario est une mine tres ancienne, elle date du 16 eme siecle. Elle á été exploitée en grande quantité: 46 000 tonnes d´argent. Potosí était á l´époque la ville la plus riche et la plus peuplée, devant Londres, Paris. Ceci signifie que cette montagne était réellement riche. 8 millions de mineurs y sont morts. Beaucoup connaissent cette montagne comme celle qui mange les hommes vivants ! ".
De 3 mn 40 s á 6 mn :
- " J´aime bien cette période de l´année parce que dans peu de temps il va y avoir le Carnaval et du coup on va avoir des vacances ... Le jour du carnaval est le moment oú je suis le plus heureux de l´année.
Je suis fier de moi car ca va être la première fois que je vais danser dans le carnaval, et ma soeur et ma mère vont descendre dans la ville me voir .
Tous ceux qui travaillent dans la mine la laissent tomber pour danser tous ensemble dans le carnaval.
Nous dansons avec tous les outils que nous utilisons á l´intérieur de la mine, pour que les gens voient comment et avec quoi nous travaillons dans la mine."
De 6 á 11mn :
- " Après la danse, ma famille et moi allons á l´église pour écouter la messe
- Un mineur: " J´ai emmené Bacilio dans l´endroit le plus profond de la mine, á 1200 metres de profondeur depuis la porte de la mine, et 500 m á la verticale. Nous avons été la-bas parce que je voulais que Bacilio connaisse le travail dur et fort qui existe dans la zone de perforation de la mine "
- Bacilio: " L´endroit oú on était (zone de perforation), était remplie de fumées, de poussières, et moi je me suis sentis très mal parce-que je n´avais rien pour protéger ma bouche et mon nez ... Il voulait que je connaisse d´autres endroits de la mine, mais pour moi ce ne fût pas une bonne idée. J´étais remplis de poussìère et j´avais des douleurs de tête."
- Le mineur: " C´était très important pour que Bacilio connaisse le travail des perforeurs qu´il les respecte. je pense que si Bacilio continue snt bon travail dans la mine, dans quelques années il pourra devenir un perforeur.
Le mineur n´a pas de futur car il vit peu de temps á cause des morts prématurées du á la silicose qui entre dans les poumons
De 11mn á la fin :
- " Si j´avais toujours mon père, je ne travaillerai pas á la mine, je serai vers la ville, comme tous les autres enfants ... Mais c´est une supposition parce-que papa n´est plus lá ... Et comme il n´est pas lá ..."
- Actuellement 800 personnes travaillent dans le cerro rico de Potosì. La majorité n´abandonera les mines ... -
FIN